Le mois dernier, lorsque le personnel de la Ville de Hearst a vidé la piscine, une inspection a permis de déterminer que la source principale de la fuite d’eau provenait d’une valve hydrostatique. Ils ont découvert qu’il manquait des composants essentiels à l’une des soupapes de décharge hydrostatique installées dans les boites de vidange, qui n’avaient pas été mis en place avant le remplissage de la piscine. Cet oubli critique a créé un trou dans la piscine, contribuant de manière significative à la perte d’eau quotidienne substantielle. Les deux valves ont depuis été installées correctement.
Bien que la découverte des composants manquants de la valve de décharge hydrostatique ait permis de remédier à la source principale de la perte d’eau, le problème de l’infiltration d’air dans le tuyau d’évacuation a persisté. La Ville a donc engagé une compagnie spécialisée dans la capture de vidéo à l’intérieur des tuyaux à l’aide de petits robots qui se promènent et qui filment. Ils ont fait le tour de la pipe deux ou trois fois, mais n’ont vu aucune fuite ou coupure d’eau, ni même un endroit endommagé.
Une fois cette opération terminée, la Ville a demandé à Villeneuve Construction s’ils avaient de l’équipement disponible pour tester la pression dans la tuyauterie. La compagnie de construction locale a donc installé des pièces d’équipement qui ressemblent à un ballon, celui-ci se gonfle le plus au fond du tuyau possible, ce qui crée une membrane. Un autre ballon fut installé à l’extrémité opposée et de la pression a été envoyée pour faire le test. Si la pression avait baissé, l’équipe aurait su qu’il y avait une fuite. Or, la pipe a été testée à 80 % de son étendue et aucune fuite n’a été détectée dans un laps de temps de cinq heures.
Une des options envisagées était de faire affaire avec la compagnie Aqua, qui aurait mis un revêtement tout le long du tuyau, mais malheureusement l’équipement nécessaire pour une telle opération est énorme. Un accès direct au tuyau pour des camions semi- remorques était requis, donc impossible de choisir cette option.
L’autre option est d’appliquer un revêtement en époxy à l’intérieur de la pipe. Toutefois, la manière dont la pipe est construite compliquerait cette méthode et les compagnies interpelées, en voyant la localisation de Hearst sur une carte, ne désiraient pas s’y rendre en hiver.
L’administrateur en chef, Éric Picard, explique qu’il ne reste qu’une option pour le moment, qui est le plus sensé. Ce qu’il propose au conseil comme résolution, c’est d’autoriser l’entrepreneur Quinan à continuer les travaux qui consistent à casser le fond de la piscine afin d’aller effectuer les réparations requises pour arrêter la fuite connue. Une fois la réparation terminée, un test de pression sera alors fait pour s’assurer qu’il n’y a pas d’autres fuites dans le système. L’étape suivante sera de couler du ciment et remettre le fond de la piscine au niveau.
La compagnie Quinan déclare ne pas être en mesure d’avancer une estimation des couts reliés au projet, de peur de découvrir d’autres problèmes lors des réparations. Les couts seront chargés à l’heure et puisque la compagnie a une entente avec la compagnie locale Stratégik Builders, ce sont des journaliers de Stratégik qui s’occuperont d’exécuter les travaux. « Ils estiment que les couts varieront entre 30 000 et 80 000 $, la grosse différence entre les prix est basée sur l’éventualité qu’ils trouvent autre chose », explique M. Picard. Le maire Sigouin s’est assuré que l’entrepreneur Quinan ne mette pas la responsabilité sur Stratégik dans cette éventualité.
Les membres du conseil ont voté pour la résolution d’aller de l’avant avec les réparations de la piscine Stéphane-Lecours en utilisant les fonds de réserve de la Municipalité.