Éric Komi Sanvi
Pour M. Sanvi, l’arrivée de l’hiver a été un véritable choc environnemental. Né et élevé au Togo, il a passé dix années au Burkina Faso, un pays du Sahel également connu pour ses températures élevées. Pourtant, aucun de ces environnements ne l’a préparé aux rigueurs du climat canadien.

« Au début, c’était vraiment difficile. Je venais d’un pays où il fait très chaud, et l’arrivée dans le Nord de l’Ontario, avec tout ce froid, a été un énorme changement », confie-t-il. Heureusement, il a pu compter sur les conseils de sa communauté et de ses collègues pour se préparer à affronter cette nouvelle réalité.
Éric dit avoir été guidé par Silamane, un collègue originaire du Burkina Faso, qui lui a suggéré des mécanismes pour affronter l’hiver canadien. « Il m’a donné des informations précieuses avant même que j’arrive ici. Cela m’a aidé à me préparer mentalement. »
Depuis son arrivée, Éric a appris à apprivoiser la neige et le froid. « Présentement, je m’adapte bien. Je ne sors jamais sans mon manteau, mes bottes d’hiver et mes gants. Ces habitudes me permettent de rester à l’aise malgré les températures glaciales. »

Éric Komi Sanvi est un homme marié et père de cinq enfants. Diplômé au Togo, il a fait carrière dans le domaine de la cuisine, où il cumule plus d’une décennie d’expérience. Avant de poser ses valises au Canada, il a travaillé comme chef cuisinier au Burkina Faso pendant 10 ans.
C’est grâce à une opportunité offerte par une agence de placement qu’il a pu décrocher un poste de cuisinier au restaurant de l’Hôtel-Motel Companion à Hearst. « J’ai rencontré mon employeur lors de ce processus. Il m’a proposé de venir travailler ici en tant que cuisinier, et j’ai accepté. »
Bien que quitter sa famille ait été une décision difficile, Éric a vu dans cette opportunité une chance d’améliorer sa situation professionnelle et d’offrir un meilleur avenir à ses proches et ses enfants restés au Togo.
La crise du logement est un défi important dans plusieurs régions du Canada, mais Éric a eu la chance de bénéficier d’un accueil bien organisé à son arrivée à Hearst. Son employeur avait pris toutes les dispositions nécessaires pour lui trouver un logement avant même qu’il ne quitte son pays.
« Je n’ai pas eu à me soucier de trouver un endroit où vivre ; tout était prêt à mon arrivée, ce qui a grandement facilité mon adaptation »
Cet accompagnement a permis à Éric de concentrer ses efforts sur son intégration professionnelle et personnelle dans cette nouvelle communauté.
Malgré les défis, Éric est déterminé à tirer le meilleur de cette expérience. En tant que travailleur temporaire avec un permis de travail, il nourrit des ambitions de rester au Canada à long terme. « J’aimerais développer davantage mes compétences en cuisine et explorer d’autres opportunités pour mieux subvenir aux besoins de ma famille. »
Pour l’instant, Éric est séparé de sa femme et de ses enfants, mais il espère les réunir au Canada dans l’avenir. « Mon objectif est de leur offrir une vie meilleure ici. C’est l’un des plus grands rêves qui me motivent chaque jour. »
Au-delà des rigueurs de l’hiver, M. Sanvi est fasciné par plusieurs aspects du Canada. Il apprécie particulièrement la diversité culturelle et les opportunités qu’offre le pays. « Le Canada est un endroit où tout semble possible. Les gens sont accueillants et prêts à aider, ce qui est réconfortant pour quelqu’un qui arrive de loin. »
Sa fascination s’étend également aux paysages enneigés, qu’il découvre avec émerveillement.
« La neige, c’est beau, même si c’est difficile au début. Tout semble si différent de ce que j’ai connu dans mon pays d’origine. »
Bref, son premier hiver au Canada, bien que difficile, a été une étape clé dans son processus d’adaptation et une preuve qu’avec les bonnes ressources et un état d’esprit positif, tout est possible.