En tant qu’évènement incontournable de la vie culturelle locale, le Club de cinéma se distingue par son approche à la fois éducative et divertissante qui réunit des étudiants et des membres de la communauté.
Lors de la dernière séance, les membres du Club de cinéma ont visionné le film Her (2013) de Spike Jonze, un long-métrage acclamé pour sa sensibilité et sa réflexion sur les relations humaines dans un futur technologique. Patrice Villeneuve, président du club, a expliqué que ce film se déroule dans une version fictive et légèrement utopique de Los Angeles en 2025, une vision de ce que certains imaginaient pour l’avenir des grandes métropoles américaines.
Patrice Villeneuve
Pour Patrice, Her (2013) ne se limite pas à un simple récit romantique ; c’est une œuvre qui soulève des questions complexes sur les relations entre les humains et l’intelligence artificielle.

Il a également fait un parallèle avec Ex Machina (2014), un autre film exploré par le club la semaine précédente. Alors que Ex Machina propose une vision plus sombre et alarmiste de l’intelligence artificielle, Her offre une perspective plus optimiste et humaine.
« Dans Her (2013), on est confronté à une histoire qui, bien que futuriste, semble incroyablement intime et émotive. Le personnage principal, Théodore Twombly (interprété par Joaquin Phoenix), traverse une période difficile après sa séparation et trouve un réconfort inattendu dans une relation avec une intelligence artificielle. Ce film est à la fois drôle, poignant et d’une richesse philosophique inégalée », explique Patrice Villeneuve.
Au-delà des films eux-mêmes, ce qui rend le Club de cinéma de l’Université de Hearst si particulier, c’est l’attention portée à la diversité culturelle.
Laurie Chabot
Laurie Chabot est originaire de Hearst et étudiante de première année en enjeux humains et sociaux à l’Université après avoir fini ses études secondaires à l’École secondaire catholique de Hearst. En tant que participante assidue du club, Mme Chabot a souligné l’importance du brassage culturel qu’offre cette initiative.

« Ce qui est vraiment fascinant dans ce club, c’est qu’il ne s’adresse pas seulement à un public local. Il y a des étudiants canadiens, des membres de la communauté et des étudiants internationaux qui se rencontrent chaque semaine pour partager leur passion du cinéma. Patrice alterne les films de différentes régions du monde : on peut découvrir des œuvres d’Amérique du Nord, d’Europe, d’Asie et même d’Afrique. Cela apporte une belle diversité qui enrichit notre compréhension des cultures. »
Pour Laurie, le Club de cinéma est un moyen parfait de se divertir après une semaine de cours, mais également un outil éducatif qui lui permet de réfléchir à des questions universelles. Elle apprécie particulièrement l’engagement de Patrice à choisir des films qui résonnent avec les thématiques actuelles. « Il est toujours en cohérence avec l’actualité, et cela rend chaque projection encore plus pertinente », ajoute-t-elle.
Le choix des films n’est pas laissé au hasard, et Patrice Villeneuve fait preuve d’une grande sensibilité dans sa sélection. En alternant les genres, les origines et le thème des films, il propose aux spectateurs un éventail riche et varié de perspectives. La séance consacrée à Her (2013) a, par exemple, suscité un débat animé sur l’évolution des relations humaines dans un monde de plus en plus dominé par la technologie.
Ce que j’aime dans ce film, c’est qu’il nous pousse à réfléchir à ce que signifie vraiment être connecté à quelqu’un, même si ce quelqu’un n’est pas humain. C’est fascinant de voir comment les films peuvent poser des questions que nous n’aurions peut-être jamais envisagées autrement.
Le Club de cinéma n’est donc pas seulement un lieu où l’on visionne des films ; c’est aussi un espace de dialogue et de réflexion. Les discussions après les projections permettent aux participants d’échanger leurs points de vue, d’apprendre les uns des autres et de développer une meilleure compréhension du monde qui les entoure.