Cet évènement, dirigé respectivement par Mélanie Vaillancourt, Stéphanie Plamondon et Véronique Proulx, a attiré une participation significative.
« La solitude est l’un des défis majeurs auxquels les étudiants universitaires font face », affirme Véronique, qui a animé l’atelier sur le campus de Hearst devant une dizaine d’étudiants. Elle a expliqué que ce sentiment découle souvent du départ de la maison familiale, de l’éloignement des amis d’enfance et des pressions académiques. « Beaucoup de ces étudiants se retrouvent soudainement dans un environnement nouveau, loin de leurs repères habituels. La création de nouvelles relations devient un défi à cause des exigences universitaires », explique Véronique Proulx.
Ce constat est partagé par Mélanie Vaillancourt, qui a mené l’atelier sur le campus de Timmins avec une quinzaine d’étudiants. « Les participants étaient majoritairement des étudiants en première année qui souhaitent s’intégrer et s’adapter à leur nouvelle vie. Ils étaient très réceptifs à l’idée d’aborder un sujet aussi sensible que la solitude. » À Kapuskasing, Stéphanie Plamondon a effectué l’atelier avec un intérêt similaire aux deux autres campus.
Les trois intervenantes ont identifié plusieurs facteurs expliquant ce sentiment de solitude et d’isolement lors des ateliers. Parmi eux, l’éloignement familial figure en tête. Autrement dit, en quittant le foyer pour poursuivre leurs études, les étudiants doivent non seulement s’adapter à un nouvel environnement, mais aussi apprendre à gérer la distance avec leurs proches. De plus, les différences culturelles ou linguistiques peuvent augmenter ce sentiment, notamment pour les étudiants internationaux.
Mélanie et son équipe ont également insisté sur l’impact des réseaux sociaux. Bien qu’ils puissent servir à maintenir un contact avec des proches, leur usage excessif ou malsain peut aggraver le sentiment d’isolement. « Lorsque les étudiants passent beaucoup de temps en ligne, ils risquent de comparer leur vie à celle des autres, ce qui alimente un sentiment d’infériorité ou d’isolement », précise Véronique.

Pour aider les étudiants à surmonter la solitude, les intervenantes ont proposé plusieurs stratégies pratiques. Véronique a notamment insisté sur l’importance de la communication avec autrui. « Que ce soit en appelant un ami, en envoyant un message à un proche ou en discutant avec un camarade de classe, établir un contact humain peut atténuer le sentiment de solitude. » Véronique a également encouragé les étudiants à ne pas hésiter à tendre la main, même si cela semble difficile au départ.
Une autre solution mise de l’avant est la participation à des activités ou des loisirs. Par exemple, rejoindre des clubs universitaires, participer à des évènements locaux ou simplement explorer un hobby peut offrir des occasions de rencontrer pour les personnes partageant les mêmes intérêts. « Ces expériences peuvent non seulement enrichir leur parcours universitaire, mais aussi leur permettre de tisser de nouvelles amitiés », souligne Véronique.
En outre, elle a recommandé aux étudiants de reconnaitre et accepter leurs émotions.
Il est important de comprendre que la solitude fait partie des expériences normales de la vie universitaire. En validant leurs ressentis, les étudiants peuvent mieux les gérer et trouver des solutions adaptées.
Les réactions des étudiants montrent l’importance de telles initiatives. « Ce genre d’atelier aide à se sentir moins seul, à réaliser qu’on n’est pas les seuls à vivre ça », confiait un participant du campus de Hearst.
Véronique a bien insisté pour que les étudiants utilisent les réseaux sociaux de manière consciente : limiter le temps passé en ligne et privilégier les interactions authentiques qui peuvent grandement améliorer le bien-être des étudiants, contrairement aux comparaisons superficielles.
Cet atelier sur la solitude s’inscrit dans une démarche plus large du Centre Labelle visant à promouvoir la santé mentale et le bien-être des étudiants de l’Université de Hearst. En plus, Mélanie Vaillancourt, Stéphanie Plamondon et Véronique Proulx ont permis à leurs participants de se sentir écoutés et accompagnés pour faire face à leurs défis.