le Mercredi 16 octobre 2024
le Mardi 28 mai 2024 11:00 | mis à jour le 19 août 2024 20:43 Chroniques

Théâtralité dans l’espace de La Maison Verte

Théâtralité dans l’espace de La Maison Verte
00:00 00:00

Lors du Festival Hearst sur les Planches organisé par le Conseil des Arts de Hearst, les élèves et la communauté étaient invités à se rendre à La Maison Verte pour découvrir Interventions Divines. Création de la compagnie de danse et théâtre franco-ontarien de Toronto, CORPUS, la pièce est un mélange de théâtre, de chants grégoriens et de danse contemporaine.

Jeudi soir dernier, une trentaine de personnes ont assisté à la première d’une série de deux représentations publiques. L’univers féérique des déesses vertes entrainait les spectateurs dans divers espaces de l’entreprise locale, permettant aussi de voir ce qui se passe dans les serres. Les quatre interprètes étaient Macayla Paris, Christina Smith, Kaitlin Torrance et Jillian Cooper.

Interventions Divines est un concept créé par David Danzon, Anika Johnson et Matthew O’Connor. Leur objectif avec la pièce était de donner la bénédiction et la guérison aux gens, en se tournant vers les déesses pour obtenir des réponses. « Cette pièce a été créée à la suite de la pandémie, alors que tout le monde cherchait des réponses. Que va-t-il nous arriver ? Que va-t-il se passer dans le monde ? Pourquoi les gens sont-ils si cruels les uns envers les autres ? Les intentions de ces déesses sont de donner des bénédictions et de construire un sentiment d’espoir, d’inspiration et d’amour pour les uns et les autres », explique David Danzon, cofondateur de CORPUS et directeur artistique.

Les chants grégoriens sont interprétés dans une langue autre que l’anglais et le français, sauf la dernière chanson qui est dans les deux langues officielles. Composés par Amika Johnson, il s’agit d’un choix artistique délibéré d’avoir des paroles dans les chants seulement à la fin du spectacle. « Lorsque Anika et moi discutions de la musique, nous avons décidé qu’il n’y aurait pas de langage précis. Donc lors de la composition musicale, Anika a imaginé un langage de déesse et à la fin, les paroles sont en français et en anglais pour que les gens comprennent qu’une réponse à tous nos problèmes est éminente. »

Les chorégraphies ont été montées par Matthew O’Connor avec la chorégraphe Bonnie Kim. Il s’agit d’une collaboration et d’une exploration qui s’est réalisée grâce à plusieurs ateliers de travail. David Danzon dit que les déesses ne sont pas toujours les mêmes puisque les interprètes sont toutes des danseuses et chanteuses professionnelles qui ont parfois d’autres engagements. Il indique aussi que la pièce s’adapte à l’environnement dans lequel elle est offerte. « Nous nous assurons d’avoir une journée complète de huit heures sur le site où sera tenue la représentation devant auditoire. La chorégraphie change basée sur l’emplacement ; les déesses se pratiquent donc pendant une journée avant la présentation. »

L’œuvre telle qu’exécutée à Hearst est le fruit de trois ateliers de travail de quatre semaines chacun. La première session d’ateliers a permis de créer la première version du spectacle qui a ensuite été produit devant public. Quelques mois plus tard, les artistes se sont rencontrés à nouveau pour le perfectionner, ainsi de suite.

La pièce Interventions Divines est l’une des douze créations du répertoire de la compagnie CORPUS et la seconde à être présentée à Hearst au cours des deux dernières années.

Photos : Renée-Pier Fontaine