Le 23 juin 1947, un journaliste du Globe and Mail écrivait (traduction et extraits par Serge Morissette) « Plusieurs feux de forêt menacent Hearst. Il y a présentement cinq feux de forêt dans la région qui brulent hors de contrôle dans le district Hearst-Kapuskasing, et un de ces feux se veut très sérieux. Un énorme feu sur les limites de bois de Arrowland et Marathon, 20 miles à l’ouest de Hearst, menace le village et la réserve de Calstock. Les femmes et les enfants ont été évacués de Calstock cet après-midi et les hommes doivent combattre le feu à un quart de mille de leur demeure. Des bucherons des camps des environs sont venus aider à combattre le feu. Tous les avions du ministère des Forêts du district amènent présentement des pompiers forestiers avec leurs équipements. Des employés du ministère nous disent que la série de feux dans le district Hearst- Kapuskasing est centrée dans une ceinture de bois très sec qui s’étend de Calstock à plusieurs milles à l’est de Hearst. Le danger deviendra de plus en plus sérieux jusqu’à ce qu’une pluie abondante se déverse sur la région. Au coucher du soleil, le feu était rendu juste de l’autre côté du ruisseau où se trouve le moulin de Calstock. » (Simone Lecours Camiré nous parle davantage de ce feu dans son livre Ma vie sur les bords de la Mattawishkwia.) « Un vent de 25 milles à l’heure attise les flammes du feu qui a commencé près de l’autoroute Trans-Canada, à six milles d’ici. Il semble que les vents ralentissent et on espère être capable de sauver le village. Une lignée continuelle d’automobiles remplies de meubles et des gens fuyant le feu sont arrivés à Hearst cet après-midi. Un autre feu au nord de Hearst s’enlignait directement pour les fermes de certains cultivateurs, mais les représentants du ministère nous disent que les cultivateurs peuvent facilement prendre la concession vers l’est jusqu’au Lac Ste-Thérèse. Un troisième feu s’est développé au Lac Ste-Thérèse ce soir. Il y a aussi un rapport d’un autre feu dans le comté de Hanlan et une personne, à lui seul, essayait d’éteindre le feu, mais il commençait à en perdre le contrôle. Le département des forêts nous a fait savoir que ce monsieur était laissé à lui-même puisque tous les pompiers forestiers étaient occupés pour l’instant. Le feu de Calstock est le plus gros feu et il est présentement hors de contrôle. Nous ne pouvons que prier pour de la pluie. »
Comme l’explique Simone Lecours Camiré dans son livre Ma vie sur les bords de la Mattawishkwia, le vent a changé de direction à la dernière minute et le moulin Lecours Lumber avec ses maisons à Calstock ont été épargnés de même que le village de Constance Lake.
Photo : feu de forêt provenant de TVOntario