Le spectacle à saveur humoristique de l’horticultrice Marthe Laverdière a conquis une salle comble au Conseil des Arts de Hearst grâce à des anecdotes cocasses tirées de sa vie. Marthe n’est pas seulement une horticultrice, mais aussi une auteure, personnalité du web ou encore conférencière. Lors de cette soirée à Hearst, elle a amené le public dans son univers, en racontant ses histoires les plus drôles et son cheminement pour arriver où elle est aujourd’hui. Elle a terminé la soirée sur une note émotive en parlant de sa petite-fille Jeanne qui souffre d’un handicap et pour qui elle a mis sur pied la Fondation Marthe Laverdière.
Marthe Laverdière est une femme d’affaires à la base, qui œuvre dans plusieurs secteurs au sein de la même entreprise, les Serres Li-Ma à Armagh, un village sur la RiveSud de Québec. Sur place, il y a un service de traiteur avec une salle pour la location, un service de massothérapie, en plus des produits de serre qui sont à vendre. Au départ, c’était des fleurs et des arbustes que l’équipe faisait pousser, mais depuis la covid, ce sont des légumes. Ce qui a fait en sorte que Marthe Laverdière devienne horticultrice est un numéro du spectacle très amusant en soi. C’était tout à fait par hasard qu’elle a acheté des structures de serre. En 2016, Mme Laverdière lance sa chaine YouTube et fait des vidéosconseils qu’elle partage sur sa page Facebook. Ses capsules connaissent un grand succès en partant, et grâce à elles, Marthe Laverdière devient une personnalité publique. Pour la création du spectacle, ce sont les gens qui sont venus la chercher. « Les capsules ont fait que j’ai été vue. Je pense que j’arrivais dans un temps où le monde avait besoin de rire. La pandémie a pogné et on voit que le monde a réellement le gout de rire. J’aime beaucoup rire de moi, c’est donc un rire léger, ce n’est pas un humour qu’il faut que tu penses », dit-elle.
Des serres à la télévision
Cette année, elle était chroniqueuse à l’émission Bonsoir Bonsoir à Radio-Canada et à Sucré-Salé sur les ondes de TVA. Elle avait déjà fait des apparitions à la télévision et des chroniques à la radio, c’est donc un nouvel univers qui s’est ouvert à elle. « Je n’ai pas de télé, moi, donc les gens j’apprends à les connaitre, je les découvre en même temps que vous autres et je trouve ça le fun ! » explique-t-elle.
Marthe a écrit trois livres sur le jardinage, un roman en trois tomes, une autobiographie et le printemps prochain, elle fera paraitre un nouveau roman. « Je prends le temps d’écrire la nuit, je ne dors pas ! Quand on est hyperactif, on a de la difficulté à s’endormir et moi je n’ai pas voulu être médicamentée, donc je dors une heure, je suis réveillée deux heures. C’est pendant ces deux heures-là que j’écris », raconte Mme Laverdière.
Après avoir été contactée par Les Éditions de L’Homme pour écrire un livre sur le jardinage, Marthe s’est lancée directement dans le projet puisqu’elle n’avait rien à perdre. « Je leur ai dit : je vais vous écrire quelque chose et si vous n’aimez pas ça, vous le tirerez au bout de vos bras. Ç’a été le début des livres de jardinage et dans le premier, il y avait une partie d’autobiographie, je voulais que les gens me connaissent. »
À la suite de sa première édition du livre, deux autres volumes se sont ajoutés, ainsi qu’une trilogie de romans, tous parus chez Les Éditions de l’Homme. Une partie des profits de ses spectacles et de ses livres sont remis à sa Fondation. Et, comme Mme Laverdière le mentionne dans le spectacle, avec le succès de ses capsules, elle a eu envie d’aider les familles comme la sienne qui doivent adapter leur vie aux nouvelles réalités qui viennent avec un enfant handicapé.
Marthe Laverdière poursuit sa tournée jusqu’en 2025 et toutes les salles sont presque à guichet fermé. Elle réussit quand même à travailler dans ses entreprises malgré la tournée. « J’ai besoin de me regrounder sur ce que je suis. Là, on ramasse pour la Fondation, c’est merveilleux, c’est le fun, mais de temps en temps, il faut que je retourne faire mes affaires. Je suis comme ça, je suis une fille de terre. »
Photos : Renée-Pier Fontaine