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le Mardi 13 juin 2023 10:53 | mis à jour le 19 août 2024 20:42 Chroniques

Dans le temps comme dans le temps : L’Église catholique romaine et les pionniers de la région de Hearst

Dans le temps comme dans le temps : L’Église catholique romaine et les pionniers de la région de Hearst
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Lors de la construction du chemin de fer National Transcontinental, au début du siècle (1906-15), le village de Grant est désigné comme l’un des centres de district (tels que Cochrane, Armstrong, etc.). Le village prend vie vers la fin 1910 et début 1911. En 1912, on change le nom de « Grant » à « Hearst » puisque Grant existe déjà plus loin sur le chemin de fer. En 1914, le chemin de fer Algoma Central and Hudson Bay se branche au National Transcontinental à partir de Sault Ste. Marie. Au début, la plupart des gens proviennent des pays au nord de l’Europe ou du sud de l’Ontario et la langue parlée est surtout l’anglais. Généralement, ce sont des personnes qui travaillent sur la voie ferrée, des fermiers qui oeuvrent sur des terres non fertiles ou encore de jeunes familles à la recherche d’une propriété à prix abordable.

Sur une pétition envoyée au ministre des Terres et Forêts, William Hearst, en 1912, on retrouve des noms français tels Gauthier, Gravelle, Bélanger, Cloutier, Grenier, Marier, Beaumont, Gaumont, Charbonneau, Paris, Dusson, Lapointe, Béraillon, Dugais, Bolduc, Gauvin, Bois, Croteau, Isabel et Lamarche (source : Ernie Bies sur le site Hearstory). À ces noms s’ajoutent ceux de Turgeon et plus tard Giroux, Duguay, Vermette, Bouchard et quelques autres.

Les missionnaires de langue française ne tardent pas à se présenter à Hearst. De 1912 à 1917, des prêtres du diocèse de Haileybury viennent exercer leur ministère à Hearst une fois par mois. On mentionne ici les noms des abbés Dudemaine, Laferrière et Bourassa (source : Album souvenir du 50e anniversaire de la paroisse Notre-Dame de l’Assomption de Hearst). Les missionnaires se servent de la petite chapelle sur la 9e Rue. En 1917, les pères oblats prennent en charge la mission jusqu’en 1919.

En 1919, la région est érigée en préfecture apostolique sous la direction de Mgr Joseph Hallé.

Il arrive à Hearst accompagné de l’abbé Edmond Pelletier et s’installe dans l’évêché qui vient d’être construit. L’abbé Zoël Lambert les rejoint en juin 1920. Depuis l’arrivée de Mgr Hallé, les messes sont célébrées au deuxième étage de l’évêché. La construction de la première église est complétée au début de 1920. En 1926, on y ajoute un clocher.

Jusqu’en 1930, il n’y a pas de route entre les villages et les membres du clergé de même que les gens qui viennent faire affaire au village de Hearst doivent suivre le chemin de fer pour s’y rendre. Le chemin du Lac Ste-Thérèse se rendait au « pit de sable ».

En 1938, le diocèse de Hearst est créé et Mgr Joseph Charbonneau est nommé le premier évêque du diocèse. L’église devient la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption. En 1947, on construit une salle paroissiale du côté est de la 9e Rue. En novembre 1951, la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption passe au feu. On décide alors de transformer la salle paroissiale en cathédrale Notre-Dame de l’Assomption en attendant de construire une nouvelle cathédrale. La nouvelle cathédrale est complétée en 1969.

Photo : page Facebook Diocèse de Hearst Moosonee Diocese