Le millet, l’arachide, le tef, l’igname et le manioc font partie d’une catégorie de cultures appelées « cultures orphelines ». On leur a donné ce nom parce qu’elles ne jouent pas un rôle déterminant dans l’économie agricole globale. Cependant, les cultures orphelines ne doivent pas être négligées : elles s’avèrent en effet un élément essentiel de l’alimentation traditionnelle de plusieurs régions du monde en développement.
Généralement cultivées en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud, ces cultures sont souvent riches en micronutriments. Elles constituent notamment des sources vitales de protéines, tout en étant beaucoup plus abordables que les protéines animales. Certaines d’entre elles représentent en outre de bonnes sources de biocarburants, de médicaments et d’autres matières premières industrielles.
De plus, de nombreuses cultures orphelines poussent bien dans des conditions sèches, ce qui pourrait se révéler une protection efficace contre les effets néfastes des changements climatiques. Ainsi, planter davantage de ces cultures négligées pourrait contribuer à atténuer les pénuries alimentaires lors de futures crises climatiques.
Malgré ces avantages évidents, les cultures orphelines manquent toujours de ressources génétiques et génomiques essentielles pouvant les aider à développer de nouvelles variétés qui seraient mieux adaptées à des conditions particulières. Des recherches supplémentaires sont donc nécessaires pour qu’elles puissent atteindre leur plein potentiel.