Collaboration spéciale La Terre de chez nous
Pierre Saint-Yves, collaboration spéciale
L’inflation a eu pour effet d’attirer davantage de bénévoles aux activités de glanage permettant d’amasser les surplus dans les champs des producteurs maraîchers dans toutes les régions du Québec.
Cette constatation provient des responsables de plusieurs organismes chargés de ces activités de cueillette. « C’est incontestable que l’inflation a un impact sur l’inscription des bénévoles qui font les récoltes », affirme Eloïse Chamberland, coordonnatrice de Maski Récolte, en Mauricie. Entre 2021 et 2022, les inscriptions ont doublé, en passant de moins de 200 à plus de 400.
« Autant les bénévoles que les organismes auxquels nous distribuons le tiers de la récolte nous disent que cette aide fait une réelle différence. »
Les propriétaires de la ferme Les Jardins du Petit-Trompe-Souris, à Maskinongé, Laurianne Croisetière et Marco Lacasse, accueillent des bénévoles depuis le début du glanage de leur secteur, il y a plus de cinq ans. « Dès qu’on évalue qu’il y aura des surplus, on contacte Maski Récolte, explique la productrice. Les bénévoles viennent vider le jardin et repartent avec des aubergines, des poivrons, des courges, des choux de Bruxelles… Ça nous fait plaisir de savoir que nos surplus servent à la communauté. C’est une belle culture de partage ! »
C’est le même sentiment qui anime Jonathan Daigle, de la Ferme des Possibles, à Saint-
Valère dans le Centre-du-Québec, qui collabore avec Artha-Récolte depuis ses premières récoltes en 2018, l’année où l’organisme a lancé ses activités. En 2021, ce sont 11 tonnes de légumes qui ont été récupérées dans ses champs et le propriétaire, lui-même, en a distribué aux organismes communautaires des environs.
« C’est vrai qu’au début, on était un peu réticents de laisser entrer des gens sans expérience dans les champs, dit-il, mais tout se passe très bien. Les participants se concentrent vraiment sur ce qu’ils ont à faire.
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Une douzaine de bénévoles s’affairent à vider le champ de la ferme Les Jardins du Petit-Trompe-Souris, de Maskinongé, qui est ouvert au glanage depuis plusieurs années. (Photo : gracieuseté de Maski Récolte)