Pour Josée Plamondon, propriétaire du Resto-O-Poutine, cette panne a représenté une perte économique importante. Située au cœur de la ville, son entreprise dépend de l’électricité pour fonctionner, notamment pour la conservation des aliments et la préparation des plats.
Josée Plamondon
« La coupure d’électricité a causé une grande perte pour mon entreprise. Nous avons dû fermer pour la journée entière », explique Mme Plamondon. Ce qui a aggravé la situation, selon elle, c’est le manque de communication claire de la part des autorités. « Nous aurions aimé être avertis à l’avance. Nous pensions que l’électricité reviendrait avant 16 h, mais ce n’était pas le cas. »

Josée raconte qu’elle a maintenu ses employés en poste jusqu’à 14 h dans l’espoir de reprendre les activités, mais sans succès. Finalement, elle a dû utiliser un générateur pour éviter que ses stocks ne soient perdus.
Elle a déploré également l’absence d’informations précises. « Tout ce qu’on nous disait, c’était qu’on essayait de réparer la panne. Mais ce genre de communication ne suffit pas pour des employeurs comme moi. Nous avons besoin de détails pour nous organiser et minimiser les pertes. »
Cette expérience a révélé à Josée les limites d’un système de communication qui ne répond pas aux attentes des entrepreneurs locaux, particulièrement dans une région où les conditions hivernales amplifient les défis liés à de telles pannes.
Seynabou Samb
Pour Seynabou Samb, étudiante en psychologie et mère de deux jeunes enfants, cette coupure d’électricité a été une expérience particulièrement éprouvante. Originaire du Sénégal, Seynabou vit à Hearst depuis 2023 avant que son mari l’ait rejoint il y a un an.

« Ce matin-là, je m’étais levée pour amener mon fils à la garderie, et c’est là que j’ai constaté qu’il n’y avait pas d’électricité », raconte-t-elle. La situation s’est rapidement compliquée pour cette famille. Son fils, asthmatique, a du mal à supporter le froid et sa fille de 11 mois est encore en train de s’adapter aux hivers canadiens.
« Il faisait très froid, et nous n’avions pas de chauffage. Je suis restée toute la journée à la maison avec mes deux enfants. Heureusement, notre propriétaire a apporté un générateur en fin d’après-midi pour atténuer un peu le froid. »
Cependant, la panne d’électricité a eu d’autres conséquences. Sans électricité, il lui était impossible de préparer des repas pour ses enfants. Elle a dû attendre l’arrivée de son mari et de son frère en soirée pour pouvoir réchauffer de la nourriture.
« Ce fut une journée très difficile. Avec des enfants en bas âge, surtout dans un climat aussi froid, on ne peut pas se permettre de ne pas avoir de chauffage. Je ne vais jamais oublier cette expérience. »
La panne d’électricité à Hearst a mis en lumière plusieurs enjeux auxquels les résidents et les entreprises locales sont confrontés en hiver. D’un côté, les entrepreneurs comme Josée Plamondon subissent des pertes financières importantes en raison de l’interruption de leurs activités. De l’autre, des familles comme celle de Seynabou Samb doivent affronter des conditions précaires, accentuées par les défis liés à l’extrême froid.
En outre, pour les résidents comme Seynabou, l’accès à des solutions d’urgence, comme des abris chauffés ou des générateurs communautaires, pourrait faire une différence significative. De même, les entreprises locales pourraient bénéficier d’un meilleur soutien pour amortir les impacts économiques de telles situations.
La panne d’électricité de la semaine dernière restera gravée dans la mémoire des résidents de Hearst. Elle rappelle à quel point il est important de se préparer aux imprévus, surtout dans une région où l’hiver peut transformer une simple panne en un véritable défi de survie.
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