le Lundi 13 janvier 2025
le Dimanche 15 Décembre 2024 10:32 Environnement

2024: les extrêmes de l’année

  Photo : Rawpixel / CC0
Photo : Rawpixel / CC0
On a beaucoup parlé des records de température atteints ou dépassés en 2024 (et en 2023, et en 2022). Mais l’année aura laissé derrière elle le souvenir de plusieurs autres extrêmes climatiques, certains plus significatifs que la température.
2024: les extrêmes de l’année
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On a certes beaucoup spéculé sur le fait que 2024 dépassera pour la première fois le seuil du 1,5 degré au-dessus de la température moyenne d’avant la Révolution industrielle. Mais c’est un seuil symbolique qui, bien qu’il présage des temps à venir, ne change rien, sur le coup, à nos vies quotidiennes. En revanche :

  • Un record de 119 000 kilomètres carrés de forêts ont brûlé entre janvier et octobre, à travers le monde. De ce nombre, une grande quantité l’ont été dans l’Amazonie. Celle-ci, selon le service européen Copernicus, a émis à cause de ses feux, plus de CO2 dans l’atmosphère qu’au cours de n’importe quelle saison des feux des dernières décennies.
  • Si la saison des feux au Canada a été moins extrême que celle de 2023, aux États-Unis en revanche, on a battu un record, avec plus de 30 000 km2 brûlés.
  • Comme chaque année, le rapport State of the Climate, publié sous l’aile de l’Institut américain des sciences biologiques, passait cet automne en revue 35 « signaux vitaux planétaires ». D’après leur évaluation, 25 de ces indicateurs ont battu un record (et la plupart battent un record qui avait été battu en 2023): l’un d’entre eux, soit la quantité de chaleur accumulée dans les océans, se traduit concrètement par des bouleversements dans les écosystèmes marins, les pêcheries et les courants océaniques.
  • Parmi les autres indicateurs mentionnés dans ce rapport, la hausse du niveau des mers, la perte de glace au Groenland et les décès causés par les canicules : aux États-Unis, ces décès ont atteint le taux de 0,62 personne par 100 000, soit 30% de plus qu’en 2023
  • L’Inde a connu la plus longue canicule de son histoire: 24 jours. Entre la mi-mai et la mi-juin, les températures ont oscillé entre 45 et 50 degrés Celsius dans plusieurs villes du nord du pays, et ont même parfois dépassé les 50 degrés Celsius.
  • À travers le monde, on a compté cette année 24 canicules qui auraient auparavant été jugées « impossibles », selon une recension du magazine Carbon Brief parue en novembre.

La quantité totale des émissions de gaz à effet de serre est aussi l’un de ces indicateurs qui aura probablement battu un record en 2024. La seule bonne nouvelle est toutefois que la croissance ralentit (une croissance probable de 0,8% en 2024), et ce, en bonne partie grâce aux investissements massifs de la Chine dans les énergies vertes. L’espoir est qu’on ait atteint un pic mondial des émissions en 2024: on en saura plus dans 12 mois. 

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