La rencontre qui a eu lieu avec Patrice et Laurence Villeneuve va permettre de comprendre ce film et découvrir la vision du Club de cinéma.
Patrice Villeneuve, président du Club de cinéma de l’Université de Hearst, se réjouit de voir comment ce lieu rassemble étudiants, personnel et membres de la communauté autour de films comme « L’Armée des ombres », favorisant les échanges et la réflexion sur des thèmes universels.
Patrice Villeneuve
Patrice Villeneuve, président du Club et mentor à l’Université de Hearst, se réjouit de voir cet espace se diversifier au fil des mois. Selon lui, l’aspect le plus fascinant du Club de cinéma est la diversité des participants qui se rendent chaque jeudi pour assister à une projection, suivie d’une discussion en groupe. « Ce qui me touche particulièrement, c’est de voir comment des étudiants, des membres du personnel de l’Université, mais aussi des habitants de la communauté, se retrouvent pour regarder un film et en discuter ensuite. C’est un lieu de rencontre unique qui permet de tisser des liens entre les gens, » explique-t-il.
Villeneuve souligne également l’ouverture du club aux personnes extérieures à l’université, ce qui contribue à enrichir l’expérience de chacun. Ce qui était au départ un projet centré sur les étudiants de l’université s’est progressivement élargi pour inclure la communauté locale.
Lors de la dernière projection, il a présenté L’Armée des ombres (1969) de Jean-Pierre Melville, un film dramatique sur la résistance française face à l’occupation nazie. Selon Patrice, ce film est un excellent exemple de la façon dont le cinéma peut capturer la tension, la tragédie et la méfiance propres aux périodes de guerre. « Jean-Pierre Melville a vécu la Seconde Guerre mondiale en France, et ce qu’il montre dans ce film, c’est l’expérience de la résistance. Il a une capacité unique à retranscrire la difficulté de résister, tout en montrant les sacrifices personnels que cela implique », raconte Patrice. Il évoque aussi certaines citations du film qui résonnent profondément, comme celle qui dit : « La France n’a plus de douleur, de vin, de feu. Mais surtout elle n’a plus de lois. La désobéissance civique, la rébellion individuelle ou organisée sont devenues devoirs envers la patrie. » Pour Patrice, ce film illustre à merveille l’époque de l’occupation et les choix moraux et éthiques auxquels les résistants étaient confrontés.
Grâce au Club de cinéma, Laurence Villeneuve, étudiante à Hearst, a découvert de nouvelles cultures à travers le cinéma et apprécie particulièrement les échanges qui suivent les projections, favorisant une meilleure compréhension des films.
Laurence Villeneuve
Laurence Villeneuve, étudiante en première année de gestion et originaire de Hearst, fait partie des participants réguliers du Club de cinéma. Elle est d’avis que la diversité culturelle des films présentés est ce qui rend cette expérience particulièrement enrichissante. « Au départ, le Club était principalement destiné aux étudiants, mais il s’agrandit progressivement, car il est désormais ouvert à la communauté. » Elle apprécie particulièrement la diversité des films sélectionnés par son frère, Patrice. « Il présente des films de différentes cultures, qu’ils soient français, canadiens, sénégalais ou d’autres horizons. Cela m’a permis d’élargir mes connaissances sur la culture d’autres pays. »
Le Club de cinéma, selon Laurence Villeneuve, permet non seulement de découvrir de nouveaux films, mais aussi de participer à des échanges enrichissants. « Le cinéma est un moyen incroyable de rassembler les gens. Il permet d’ouvrir des discussions sur des sujets qui vont au-delà du film lui-même. » Les échanges qui suivent les projections offrent une occasion unique d’approfondir les thèmes abordés dans les films et d’en discuter librement.
Ces discussions après chaque projection sont un excellent moyen de mieux comprendre les films. Parfois, un film peut être complexe, mais lorsque l’on en parle avec les autres, on découvre des éléments qu’on n’avait pas remarqués au premier abord. Cela m’a aussi permis de mieux comprendre les enjeux historiques et sociaux qui se cachent derrière certaines œuvres
Patrice est également optimiste pour l’avenir du Club. Bien que son mandat en tant que mentor soit d’une durée d’un an, il envisage de continuer à s’impliquer dans cette initiative, car il croit fermement au rôle crucial que le Club de cinéma joue dans la vie culturelle et communautaire de l’Université de Hearst. « J’ai une grande fierté de voir que ce club devient un véritable point de rassemblement pour les étudiants et les membres de la communauté », affirme-t-il. Il poursuit en précisant que même après la fin de son mandat, il compte rester impliqué dans l’organisation des projections et des discussions.
Le Club de cinéma de l’Université de Hearst incarne un lieu où la culture cinématographique se mêle à la réflexion collective et au partage des idées. Grâce à son programme varié, son ouverture sur le monde et l’implication de ses membres, il continue d’offrir un lieu privilégié pour explorer l’art du cinéma tout en créant des liens durables entre la communauté universitaire et locale.
