le Lundi 2 décembre 2024
le Jeudi 28 novembre 2024 16:53 Évènements

Comprendre le choc culturel : un atelier enrichissant au Centre Labelle

Des étudiants ont partagé leurs défis d'adaptation à la vie dans le Nord-Est ontarien. — Photos : Ndery Dione
Des étudiants ont partagé leurs défis d'adaptation à la vie dans le Nord-Est ontarien.
Photos : Ndery Dione
Le Centre Labelle, connu pour ses initiatives visant à promouvoir le bien-être étudiant, a présenté un atelier captivant sur le choc culturel mercredi dernier à l’Université de Hearst.
Comprendre le choc culturel : un atelier enrichissant au Centre Labelle
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Cet évènement, animé par Véronique, une travailleuse sociale du centre, a rassemblé une diversité d’étudiants, notamment des internationaux, pour explorer leurs expériences personnelles et les défis qu’ils ont rencontrés en s’adaptant à leur nouvelle vie dans le Nord-Est de l’Ontario. 

Le choc culturel, cette désorientation ressentie lorsqu’on se retrouve confronté à un mode de vie différent, était au cœur des discussions. Parmi les participants, Saoudiatou Ba et Yann Djeffry Noël ont partagé leurs témoignages riches et variés. 

L’atelier sur le choc culturel a permis à Saoudiatou Ba de se sentir moins seule.

Saoudiatou Ba 

Originaire au Sénégal, Saoudiatou Ba est une étudiante en troisième année de baccalauréat en gestion à l’Université de Hearst. Après avoir obtenu son diplôme de fin d’études secondaires en sciences sociales et humaines, elle a décidé de venir poursuivre ses études au Canada. Passer d’une métropole dynamique comme Dakar à une petite ville comme Hearst a été un changement radical. « Mes débuts ici n’étaient pas faciles, car j’appréhendais beaucoup », confie-t-elle. Cependant, l’accueil chaleureux des membres de la communauté locale ainsi que le conseil à la vie étudiante et au mentorat l’a aidée à s’intégrer.  

Pour Saoudiatou, l’un des aspects marquants de son expérience a été la différence dans les interactions sociales. « À Hearst, les gens sont très ouverts et généreux. Les personnes âgées saluent tout le monde, ce qui est très différent de ce que j’ai connu chez moi. Au Sénégal, il existe une autorité dans les relations, surtout avec les ainés, où le vouvoiement est obligatoire », indique Mme Ba. 

Elle a également souligné l’importance de la diversité culturelle à Hearst.

« Ici, on tutoie facilement les gens, ce qui peut surprendre au début, mais cela montre une certaine proximité et simplicité dans les relations. »

— Saoudiatou Ba

Son emploi auprès des personnes âgées lui a permis de constater que, même dans un contexte professionnel, le respect mutuel prime sans hiérarchie rigide.  

Mme Ba a aussi trouvé du réconfort dans la communauté sénégalaise locale. « Habiter en résidence avec d’autres étudiants sénégalais a grandement facilité mon adaptation », ajoute Saoudiatou. Pour elle, l’atelier sur le choc culturel a été une opportunité précieuse servant à partager ses expériences et entendre celles des autres. 

Yann Djeffry Noël apprécie la diversité culturelle et le respect mutuel à Hearst.

Yann Djeffry Noël

Yann Djeffry Noël 

Originaire du Gabon et étudiant en dernière année de baccalauréat en gestion, Yann Djeffry Noël a une trajectoire un peu différente. Après avoir commencé ses études au Canada en automne 2021, il a d’abord expérimenté la vie à Timmins, puis à Trois-Rivières, avant de s’installer définitivement à Hearst durant l’hiver 2022. Cette mobilité lui a permis de comparer différents environnements culturels au sein du Canada. 

À Timmins, où la communauté bilingue est prédominante, Yann a trouvé l’intégration plus accessible, malgré quelques barrières linguistiques mineures. En revanche, son séjour à Trois-Rivières a été plus éprouvant. « Au Québec, il y a un véritable choc culturel. Les gens ne te saluent pas s’ils ne te connaissent pas. C’est une grande ville où chacun est absorbé par ses propres activités », raconte Yann. 

En arrivant à Hearst, Yann a été agréablement surpris par l’ouverture et la courtoisie des habitants. « Ici, les gens te saluent dans la rue, et il est facile de développer des relations. C’est aussi une ville où trouver un emploi est plus simple, ce qui facilite l’adaptation. »  

Comme Saoudiatou, Yann a apprécié la diversité culturelle de Hearst.

« Ce qui m’a marqué, c’est le respect mutuel entre les différentes cultures et les relations de travail. J’ai appris à apprécier cette dynamique, qui est très différente de celle des grandes villes canadiennes. » 

Les ateliers organisés par le Centre Labelle sont des rendez-vous mensuels qui abordent une variété de sujets touchant à la santé mentale et au bien-être. Ce dernier atelier sur le choc culturel a permis à des étudiants de différentes origines de se réunir pour échanger et mieux comprendre leurs défis communs. 

Pour Véronique, l’animatrice, ces discussions sont essentielles. « Le choc culturel peut être une expérience isolante, mais en en parlant, les étudiants réalisent qu’ils ne sont pas seuls. Ces ateliers offrent un espace sûr pour partager leurs vécus et apprendre à mieux s’adapter. »

Cet atelier sur le choc culturel est un exemple parmi tant d’autres des efforts du Centre Labelle pour favoriser une intégration harmonieuse des étudiants internationaux à Hearst et dans les deux autres campus. En créant un espace d’échange, ces évènements renforcent le sentiment d’appartenance des étudiants et leur permettent de transformer des obstacles potentiels en opportunités d’apprentissage et de croissance personnelle. 

Pour Saoudiatou et Yann, l’expérience du choc culturel s’est révélée être une opportunité de découverte, non seulement des autres, mais aussi d’eux-mêmes. Leur parcours rappelle l’importance de l’accueil et de la compréhension dans la construction d’une communauté inclusive. 

Bref, grâce à des initiatives comme celles du Centre Labelle, l’Université de Hearst continue de se démarquer comme un lieu où diversité culturelle et bien-être étudiant vont ensemble.