le Lundi 2 décembre 2024
le Vendredi 22 novembre 2024 10:00 Évènements

Le Club de cinéma de l’UdeH : un espace d’échanges culturels et éducatifs

Sous la direction de Patrice Villeneuve, le Club explore divers genres de films qui créent un espace unique d’échange culturel et éducatif. La semaine dernière, le Club a présenté Inglourious Basterds (2009), le septième long-métrage du réalisateur Quentin Tarantino, un choix soigneusement aligné avec le 11 novembre, jour du Souvenir.
Le Club de cinéma de l’UdeH : un espace d’échanges culturels et éducatifs
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Ce film de guerre, reconnu pour son audace narrative et son approche unique de l’histoire, a suscité l’intérêt de certains étudiants et membres de la communauté. 

Pour Patrice Villeneuve, le film dépasse la simple narration historique et devient une plateforme artistique où le cinéma aborde les enjeux humains et sociaux liés à la guerre. 

Photo : Ndery Dione

Patrice Villeneuve 

Selon Patrice Villeneuve, le choix de Inglourious Basterds s’imposait naturellement en raison de sa pertinence pour le contexte historique du 11 novembre. « Les films de guerre possèdent une structure souvent codifiée, mais celui-ci se distingue par son habileté à mêler fiction et réalité historique, tout en proposant une approche non conventionnelle du genre. »  

Dans ce film, Tarantino réinvente des aspects de la Seconde Guerre mondiale à travers une violence stylisée et exagérée d’après M. Villeneuve, comme un moyen d’exprimer des émotions telles que la haine, la frustration et la défiance. Pour lui, le film dépasse la simple narration historique et devient une plateforme artistique où le cinéma interroge les enjeux humains et sociaux liés à la guerre. 

« Le film m’a aidé à mieux comprendre les dynamiques de conflit, notamment en les comparant à la guerre à l’est de mon pays. » – Merveil Badibanga 

Photo : Ndery Dione

Merveil Badibanga 

Merveil Badibanga, étudiant en première année de psychologie à l’Université de Hearst et originaire du Congo-Kinshasa (République démocratique du Congo), a dit que le Club de cinéma est bien plus qu’un simple divertissement. Il y voit un outil pédagogique précieux et un espace d’interculturalité. Merveil explique que la projection de Inglourious Basterds a été pour lui une expérience enrichissante, non seulement sur le plan historique, mais aussi en ce qu’elle a permis d’établir des parallèles avec des réalités contemporaines. 

« Le film m’a aidé à mieux comprendre les dynamiques de conflit, notamment en les comparant à la guerre à l’est de mon pays », partage-t-il. Pour M. Badibanga, ces projections permettent de réfléchir à des questions globales et de les aborder sous un angle différent, grâce à la puissance du cinéma comme un outil narratif et émotionnel. 

Il a souligné également le rôle du Club dans le renforcement des liens communautaires. Autrement dit, en invitant les habitants de Hearst à participer aux projections et discussions, le Club de cinéma contribue à créer un espace où les échanges interculturels fleurissent. « Cela encourage une compréhension mutuelle et permet à chacun de découvrir comment les films influencent notre vision du monde », précise Merveil. 

Danielle Albert apprécie la manière dont Patrice Villeneuve sélectionne les films en les liant à des thématiques d’actualité. 

Photo : Ndery Dione

Danielle Albert 

Danielle Albert, étudiante en deuxième année de psychologie et originaire de Hearst, a partagé son profond sentiment pour le Club de cinéma. Pour elle, le club offre non seulement une opportunité d’élargir ses horizons culturels, mais aussi un moyen de se divertir et de se détendre. 

Danielle apprécie particulièrement la manière dont Patrice Villeneuve sélectionne les films en les liant à des thématiques d’actualité. Mme Albert a cité l’exemple de Inglourious Basterds, qui reflétait parfaitement la symbolique du jour du Souvenir. Pour elle, ces choix de Patrice permettent aux spectateurs de mieux contextualiser les films tout en établissant des connexions avec les évènements historiques et contemporains.  

Au-delà du contenu cinématographique, Danielle a mis en lumière l’importance de la dynamique collective créée par le Club de cinéma. « Le Club de cinéma regroupe étudiants et membres de la communauté autour d’une activité commune. Cela favorise les discussions enrichissantes et me permet de rencontrer des personnes qui partagent mes intérêts. »

Danielle apprécie également la diversité des films présentés, qui vont des classiques hollywoodiens aux productions africaines. « Grâce au Club, j’ai pu découvrir des films africains qui m’ont aidée à mieux comprendre d’autres cultures, notamment celles du Sénégal. »


Le Club de cinéma de l’Université de Hearst n’est pas seulement un lieu de projection, mais un véritable catalyseur de réflexions et d’échanges. En créant un espace où la diversité culturelle et les perspectives multiples s’expriment, il joue un rôle essentiel dans l’enrichissement culturel des étudiants et de la communauté locale.  

Sous la direction de Patrice Villeneuve, le Club s’efforce de choisir des films qui non seulement divertissent, mais incitent également à réfléchir. Les discussions qui suivent les projections permettent d’explorer des thèmes universels tout en encourageant le dialogue interculturel. 

Pour les étudiants comme Merveil et Danielle, le Club de cinéma est un véritable lieu de divertissement. Il ouvre des fenêtres sur le monde, suscite des débats et offre un espace de détente et de partage. Plus qu’un simple club, il incarne une démarche éducative et communautaire, où le cinéma devient un pont entre les cultures et les générations.