Selon le député provincial néo-démocrate de la circonscription ontarienne de Mushkegowuk—Baie James, Guy Bourgoin, la procédure est accélérée : après seulement six heures de discussion en chambre, les projets sont envoyés en comité sans avoir été pleinement débattus.
Il cite en exemple les projets de loi sur les autoroutes, qui n’ont pas fait l’objet de discussions approfondies. « Nous, les députés du Nord, voulions aborder des sujets importants, comme la sécurité des camionneurs, après une enquête réalisée par l’émission Market Place de CBC, mais après six heures de débat, c’était terminé. »
Pour M. Bourgouin, cette approche est préoccupante. Il estime que le gouvernement cherche à expédier les dossiers rapidement, sans permettre un véritable dialogue sur les enjeux cruciaux. « C’est un manque de démocratie », affirme le député, soulignant que des discussions plus approfondies pourraient permettre de soulever des points auxquels le gouvernement n’a peut-être pas pensé, notamment en ce qui concerne la sécurité sur les routes du Nord, qu’il juge de plus en plus dangereuses.
L’énoncé économique de cet automne a suscité des réactions mitigées, par exemple concernant l’annonce d’un investissement de 100 millions de dollars pour les municipalités du Nord. M. Bourgouin souligne cependant que, malgré cette aide, les municipalités du Nord continuent de faire face à des couts croissants. Il cite l’exemple de Kapuskasing, où la prime à payer pour la Police provinciale de l’Ontario a augmenté de 21 %, tandis que d’autres municipalités ont également reçu des factures élevées.
Selon lui, ces couts devraient être pris en charge par la province, mais au lieu de cela, les municipalités sont contraintes d’augmenter leurs taxes pour couvrir ces dépenses. Il déplore que, malgré l’annonce de soutien, les municipalités du Nord se retrouvent à gérer des charges financières supplémentaires, ce qui ajoute de la pression sur leurs budgets locaux.