La ministre de la Santé Sylvia Jones avait annoncé en octobre dernier que l’âge d’admissibilité pour une mammographie couverte par les fonds publics de l’Ontario passerait de 50 à 40 ans à l’automne 2024.
Chose dite, chose faite: les Ontariennes dans la quarantaine peuvent maintenant réserver une mammographie gratuite sans avoir besoin d’une recommandation du médecin.
Un million de femmes
Cet élargissement donnera à un million de femmes supplémentaires l’option d’accéder à des services de dépistage du cancer du sein, selon la province.
Sur le million de femmes âgées de 40 à 49 ans maintenant admissibles à des mammographies, le gouvernement estime que 305 000 d’entre elles demanderont elles-mêmes de subir un dépistage.
Celles-ci peuvent désormais prendre rendez-vous via le Programme ontarien du dépistage du cancer du sein.
«Le cancer du sein touche une femme sur neuf en Ontario et nous savons que la détection précoce et l’accès accru à un traitement et à des soins sauvent des vies», a affirmé la ministre Jones.
Essentiel
La province dit avoir investi près de 20 millions de dollars pour accroître l’accès du dépistage du cancer du sein aux femmes dans la quarantaine.
Le dépistage est essentiel pour détecter le cancer du sein plus tôt, selon la cheffe de la direction de la Société canadienne du cancer, Andrea Seale.
«Il est primordial que l’Ontario élargisse l’accès au dépistage du cancer du sein grâce à l’autoaiguillage pour les personnes de 40 ans et plus et cela aidera sans nul doute à réduire le risque de mourir du cancer du sein pour davantage de personnes en Ontario», indique-t-elle.
Le dépistage précoce peut sauver des vies, rappelle la Dre Supriya Kulkarni, présidente de la Société canadienne de l’imagerie mammaire et cheffe de la division mammaire du département d’imagerie médicale à l’Université de Toronto.
Même son de cloche chez la vice-présidente directrice des Instituts des services cliniques et programmes pour la qualité chez Santé Ontario, Judy Linton.
Celle-ci a fait savoir que l’organisme provincial a élaboré un outil pour aider la population à trouver des renseignements, «y compris les plages de rendez-vous» dans les différentes communautés à travers la province, pour «favoriser l’accès rapide au dépistage».
Les Ontariennes âgées de 30 à 69 ans présentant un risque élevé peuvent déjà passer régulièrement des mammographies et des IRM mammaires.
Cela comprend les personnes ayant des antécédents familiaux de cancer du sein ou qui sont porteuses de certains gènes augmentant le risque d’être atteintes de cette maladie.