le Vendredi 4 octobre 2024
le Mardi 1 octobre 2024 21:12 | mis à jour le 1 octobre 2024 23:24 Actualités

Guy Morin garde de beaux souvenirs du Fanatique

Avec plus de 200 épisodes, il a interviewé près d’un millier de personnes, dont plusieurs grands joueurs de la Ligue nationale de hockey. — Photos : Gracieuseté de Guy Morin
Avec plus de 200 épisodes, il a interviewé près d’un millier de personnes, dont plusieurs grands joueurs de la Ligue nationale de hockey.
Photos : Gracieuseté de Guy Morin
L’émission Le Fanatique avec Guy Morin ne fait pas partie de la programmation radio cette année, mais l’animateur bénévole dévoué en garde de précieux souvenirs.
Guy Morin garde de beaux souvenirs du Fanatique
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Ses débuts en ondes étaient en tant que collaborateur à l’émission sportive de Sport Hebdo avec Claude Lavoie. Après le départ de ce dernier, la direction a demandé à Guy s’il voulait poursuivre avec une émission sportive. 

« Ça m’a pris une couple de jours à trouver un nom et faire mon logo. Avec le temps, j’ai transformé l’émission pour qu’elle soit axée sur le sport local. Ç’a été long, établir des contacts, envoyer beaucoup de courriels, faire face à des refus… Ce n’est pas toujours motivant, mais je pense que ma feuille de route est bien garnie. » 

Le carnet d’adresses de Guy Morin est impressionnant, compilant au fil des ans les contacts parmi les joueurs de la Ligue nationale grâce à un courriel envoyé aux anciens joueurs du Canadien de Montréal. 

« Réjean Houle communiquait avec moi et au début, il n’y avait pas de problème, il m’envoyait les contacts de tout un chacun. Plus ça avançait, moins de gens lui permettaient de partager leurs coordonnées. Moi, de mon côté, je me suis assuré de ne jamais partager les informations personnelles de mes contacts. » 

Parmi les meilleurs souvenirs de l’animateur, on retrouve les entrevues avec Theoren Fleury, Éric Lindros et Lyle Odelein. 

Photos : Gracieuseté de Guy Morin

Avec plus de 200 épisodes, il a interviewé près d’un millier de personnes, dont plusieurs grands joueurs de la Ligue nationale de hockey. Parmi les meilleurs souvenirs de l’animateur se retrouvent les entrevues avec Theoren Fleury, Éric Lindros et Lyle Odelein. « Je me sentais comme un enfant lorsque nous avons fait une émission spéciale sur la mort de Guy Lafleur et que tous les gars que j’ai contactés ont embarqué. C’était vraiment le fun parce qu’eux autres non plus n’étaient pas rémunérés comme lorsqu’ils participent à des émissions du genre Le 5 à 7 à RDS, etc. » 

Il est important de souligner que tout le travail derrière l’émission Le Fanatique se faisait de façon volontaire, sans rémunération pour le temps consacré aux recherches et à l’animation de l’émission. M. Morin pouvait passer sept heures par semaine, parfois, pour préparer un épisode. 

« Quelques-uns m’ont dit que j’aurais encore du temps puisque mes enfants sont partis de la maison. J’ai été en limbo toute la saison dernière, me demandant si j’allais me rendre à 300 émissions ou bien que de faire 10 ans, ça serait bien. Finalement, je trouvais que j’avais pas mal fait le tour. » 

Après six années, le fanatique a l’impression d’avoir bien rempli son rôle ; il a même fait faire de la marchandise à l’image de l’émission, qui s’est vendue partout sur la planète. 

« J’en ai envoyé à plusieurs de mes collaborateurs principaux, comme Pélo ou Éric Houle. C’était le fun de voir la communauté m’appuyer en achetant la marchandise. Oui, je faisais un peu de sous parfois, mais d’autres fois l’expédition internationale venait prendre ma portion de profit », dit-il en riant. 

Avant de quitter les rênes du Fanatique, Guy a approché plusieurs personnes pour tester l’intérêt de poursuivre l’émission à sa place. 

« Certains auraient voulu prendre la relève, mais c’est très demandant. Il y en a qui sont coachs, en plus du travail et des enfants. Il faut vraiment être passionné, mais il ne m’est presque jamais arrivé de ne pas avoir envie de faire l’émission malgré tout. » 

Les auditeurs aimaient beaucoup les entretiens avec les joueurs de l’équipe des Lumberjacks. 

« Ça permettait aux gens d’apprendre à les connaitre. Certains joueurs ne sortent pas tellement dans la communauté, mais faut dire que ceux responsables de l’équipe sont aussi des bénévoles. » 

Au fil des saisons, le fanatique a tissé des liens d’amitié avec plusieurs des intervenants qu’il a invités à son émission. 

Photo : Archives Le Nord

Grâce à son émission, Guy Morin a souvent communiqué avec Mélodie Daoust. « Il y a même une fois où on lui a téléphoné pendant qu’elle était au championnat du monde à Vancouver. J’ai reçu par la suite plusieurs messages, me demandant : elle n’est pas partie, elle ? À partir de ce moment-là, j’ai dû communiquer avec la personne responsable des communications de l’équipe. Sinon, je faisais juste l’appeler sur son cellulaire, et elle me disait si elle était disponible pour l’émission de mercredi. » 

Au fil des saisons, le fanatique a tissé des liens d’amitié avec plusieurs des intervenants qu’il a invités à son émission. Stéphane Richer est l’un de ses amis personnels, et Danielle Sauvageau est même venue à Hearst pour donner une conférence suite à la demande de Guy. 

Pour la suite, il continuera d’écrire dans le journal sur les sports locaux, autres que les Lumberjacks, et il compte bien profiter de ses temps libres avec sa femme.