le Vendredi 4 octobre 2024
le Lundi 23 septembre 2024 14:50 Actualités

Vente d’alcool : enquête financière sur le plan d’accélération de l’Ontario

Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a indiqué à plusieurs reprises qu’il envisageait d’élargir la vente de bière et de vin aux dépanneurs. — Photo : Archives La Presse Canadienne
Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a indiqué à plusieurs reprises qu’il envisageait d’élargir la vente de bière et de vin aux dépanneurs.
Photo : Archives La Presse Canadienne
L’organisme indépendant de surveillance financière de l’Ontario a confirmé qu’il enquêtera sur le plan de vente d’alcool du gouvernement Ford, faisant suite à une demande des libéraux de la province.
Vente d’alcool : enquête financière sur le plan d’accélération de l’Ontario
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Le Bureau de la responsabilité financière (BRF) se penchera sur le cout de l’entente qu’a conclue la province pour permettre, avec un an d’avance, la vente de bière, de vin, de cidre et de cocktails prêts à boire dans les dépanneurs. 

C’est la porte-parole libérale en matière de finances, Stephanie Bowman, qui en a fait la demande. 

La cheffe du Parti libéral de l’Ontario, Bonnie Crombie, a «accusé le gouvernement progressiste-conservateur de « dépenser potentiellement plus d’un milliard de dollars sur l’alcool, plutôt que d’embaucher les infirmières, les médecins et les travailleurs de la santé dont nous avons besoin ». 

Des millions ou des milliards ? 

Le gouvernement a maintenu que le cout de la rupture du contrat avec le Beer Store qui les unissait jusqu’à la fin de l’année prochaine s’élève à 225 millions de dollars, mais des critiques ont affirmé que la facture pourrait être jusqu’à quatre fois plus élevée. 

C’est le gouvernement libéral de Kathleen Wynne qui avait accordé le droit exclusif de vendre des caisses de 12 et de 24 bières au Beer Store, en 2015. 

Les progressistes-conservateurs de Doug Ford soutiennent que l’argent versé au Beer Store pour rompre ce contrat avec un an d’avance contribuera à protéger les emplois. 

« Je pense que c’est une très bonne entente », a réagi le premier ministre en conférence de presse, lundi. 

Celui-ci a ensuite attaqué son adversaire politique Bonnie Crombie en l’accusant de vouloir « faire payer plus cher pour une bouteille de bière ». 

« Tout ce qu’elle veut, c’est taxer les gens, prendre l’argent de leurs poches, prendre l’argent des poches des entreprises, jusqu’à ce qu’elles ne veulent plus investir », a-t-il lancé. 

Couts et avantages 

L’enquête du chien de garde financier de la province en est actuellement à ses débuts, a indiqué une porte-parole. 

Le directeur du BRF Jeffrey Novak a expliqué, dans une lettre envoyée à la libérale Stephanie Bowman, que son rapport évaluera les couts et les avantages financiers de l’expansion accélérée de vente d’alcool du gouvernement. 

Jeffrey Novak prévoit faire une comparaison entre le plan actuel de la province et le scénario selon lequel le gouvernement aurait attendu l’échéance du contrat avant de le mettre en oeuvre. 

« La portée du projet se limite aux couts et avantages financiers directs pour la province résultant de l’accélération de l’expansion des ventes d’alcool et n’inclut aucun impact supplémentaire résultant d’un accès élargi à l’alcool, comme les résultats sur le plan de la santé, de la société ou de la sécurité », a fait savoir le directeur du BRF dans sa lettre.

Impact sur la LCBO 

Jeffrey Novak dit aussi avoir l’intention d’examiner l’impact que l’expansion des ventes d’alcool pourrait avoir sur les revenus de la Régie des alcools (LCBO). 

La LCBO rapporte environ 2,5 milliards de dollars au gouvernement de l’Ontario chaque année, dont environ 80 % proviennent des ventes dans les magasins de détail de la LCBO. 

L’organisme de surveillance financière indépendant n’a pas de date d’achèvement confirmée, mais prévoit que l’enquête pourrait être complétée d’ici le début de 2025.