« Quand j’ai commencé, j’étais la plus jeune dans deux parlements et je pars en tant que femme ayant siégé le plus longtemps au cours de ce mandat », déclare-t-elle dans la vidéo.
Lisa MacLeod est devenue députée provinciale en 2006, lorsqu’elle a remplacé le conservateur John Baird, dans Nepean-Carleton.
Elle a été réélue cinq fois, depuis, soit trois fois dans cette circons-cription, et deux fois dans le comté – retracé – de Carleton.
« Lisa est une véritable championne qui a servi la population de l’Ontario pendant près de deux décennies », a souligné le premier ministre ontarien Doug Ford, sur X (anciennement Twitter).
Pendant ses 12 ans à l’opposition, l’Ottavienne a vu se succéder les gouvernements libéraux de Dalton McGuinty et de Kathleen Wynne.
Elle a ensuite fait partie du cabinet ministériel de Doug Ford durant son premier mandat, de 2018 à 2022.
Ministères et controverses
Lisa MacLeod a été au centre de controverses à plusieurs reprises au fil des ans.
Lorsque le gouvernement Ford a d’abord été élu, le premier ministre a nommé Lisa MacLeod à titre de ministre des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires, et ministre responsable de la Condition féminine.
Dans ce rôle, la ministre MacLeod a annoncé une importante refonte au programme d’autisme de l’Ontario.
Les changements qu’elle a apportés à ce programme étaient si controversés qu’en 2019, un service de sécurité de la Police provinciale de l’Ontario (PPO) lui avait été assigné, après qu’elle eut été visée par de nombreuses menaces.
En mars 2019, une femme d’Ottawa avait été arrêtée par le Service de police d’Ottawa et accusée de harcèlement criminel et de menaces à l’égard de la ministre McLeod.
Après une première année du gouvernement Ford passée dans la tourmente, le premier ministre a remanié son cabinet et l’a nommée ministre du Tourisme, de la Culture et des Sports. Elle est ensuite devenue ministre du Patrimoine, des Sports, du Tourisme et de la Culture, quelques mois plus tard.
Quelques semaines après son entrée en fonction au sein de ce minis-tère, à l’été 2019, le propriétaire des Sénateurs d’Ottawa, feu Eugene Melnyk, avait accusé Lisa MacLeod de l’avoir insulté en utilisant des termes peu radieux, lors d’un concert des Rolling Stones où les deux s’étaient croisés.
Celle-ci avait déclaré sur les réseaux sociaux qu’elle s’était excusée auprès de M. Melnyk, disant qu’elle s’en faisait pour l’avenir de son équipe de hockey adorée.
Dissidence
En mai dernier, le premier ministre a annoncé un nouveau bureau satellite provincial à Ottawa, qui en principe devrait permettre d’assurer un meilleur lien entre la province et la ville.
Plusieurs yeux de lynx avaient remarqué que parmi les personnes présentes à l’annonce, y compris les trois députés progressistes-conservateurs de la région d’Ottawa, Lisa MacLeod avait brillé par son absence.
Elle avait ensuite déclaré que ce n’était pas en raison d’un empê-chement, mais bien parce qu’elle n’était pas d’accord avec ce qui était annoncé. En coulisses à Queen’s Park, certains se sont demandé, au cours des derniers mois, si ce désaccord pourrait marquer une dissidence de la députée au sein du caucus.
Le Nord vous tient au courant de ce qui se passe dans votre communauté !
Soyez les premiers informés de nos nouveauté, nos concours, nos podcasts et plus encore !
Santé mentale
Lorsque le gouvernement Ford a remporté les élections provinciales de 2022, le premier ministre n’a pas réintégré Lisa MacLeod au sein de son cabinet ministériel.
Environ au même moment, elle a annoncé qu’elle prenait une pause professionnelle, suivant les conseils de son médecin.
Dans une entrevue avec le diffuseur public anglophone TVO, en janvier 2023, Lisa MacLeod a révélé qu’elle avait été hospitalisée, durant la campagne électorale de 2022, à la suite d’une « crise très sérieuse » de santé mentale.
Elle a fait son retour à l’Assemblée législative de l’Ontario, à l’automne 2022, après avoir annoncé qu’elle vit avec des troubles bipolaires et métaboliques.
La députée de Nepean est depuis devenue une voix forte pour les personnes atteintes de troubles de santé mentale, notamment les politiciens.
Lisa MacLeod se dit fière d’avoir « défendu les voix minoritaires au sein du parlement et de la communauté, comme la communauté juive », et d’avoir « attiré l’attention sur la santé mentale, la sensibilisation aux commotions cérébrales et le soutien aux femmes vulnérables », durant sa carrière politique.
« J’admire particulièrement son courage à partager son parcours vers le bien-être mental et son dévouement à toujours défendre ce en quoi elle croit », a fait savoir Doug Ford, vendredi.
