le Lundi 2 décembre 2024
le Mardi 30 juillet 2024 13:00 | mis à jour le 16 septembre 2024 22:39 Actualités

Transmettre sa passion pour l’haltérophilie

Transmettre sa passion pour l’haltérophilie
00:00 00:00

La femme derrière le club d’haltérophilie de Kapuskasing, Kaylee Wedge, pratique ce sport depuis maintenant 10 ans ; elle est passée d’athlète à entraineuse lorsque des adeptes ont commencé à fréquenter son club. Elle entraine d’ailleurs la jeune prodige Naza Grant depuis ses débuts ainsi que plusieurs autres femmes avec beaucoup de potentiel. La promotion de la santé est un élément clé de son cheminement.

 

Native de Kapuskasing, Kaylee Wedge était parmi ceux qui désirent revenir dans le Nord après les études. Elle a complété un baccalauréat en sciences de l’activité physique avec concentration en promotion de la santé à l’Université Laurentienne de Sudbury. C’est d’ailleurs là-bas qu’elle a découvert l’haltérophilie en 2014, lorsqu’elle a rejoint les Voyageurs pour le volet compétitif. « J’ai commencé par coacher de l’entrainement physique avec Kim Lemaire, mais je voulais originalement travailler dans le système de santé. J’ai décidé de poursuivre mes rêves et j’ai travaillé pour la Ville étant gestionnaire de Healthy Kids, ensuite aux Services de counselling, et maintenant je suis la coordonnatrice des programmes communautaires au Centre de santé communautaire de Kapuskasing. »

 

Lorsqu’elle revient dans sa ville natale en 2016, Mme Wedge continue son entrainement seule pendant un an avant de fonder le Kapuskasing Weightlifting Club dans les locaux du

« J’aime le challenge que m’apporte la compréhension d’une athlète et d’adapter mes compétences selon leurs besoins. On est vraiment comme une petite famille. Être une femme coach qui coache des femmes, je crois, ça me donne l’avantage de créer ce lien. »
Photos : Joel Kingston Photography

. « Je voulais partager mon sport avec d’autres, de là je me suis bâti une petite équipe pour pouvoir m’entrainer. Maintenant, on est une équipe de huit compétitives et nous sommes toutes des femmes. Au début, il y a eu des hommes qui ont fréquenté le club. C’était plutôt des gens qui faisaient du CrossFit qui venait faire de l’haltérophilie pour pratiquer leurs techniques parce que ce sont des mouvements que tu vois dans le CrossFit aussi. Une fois que nous avons commencé les compétitions et à la suite de la covid, l’équipe a changé un peu et nous sommes juste des filles », raconte l’entraineuse.

 

Dans son équipe, elle et Naza sont les seules à s’être qualifiées au national pour le moment. Après avoir subi une opération à la hanche en 2019, Kaylee a dû prendre une pause de la compétition d’environ trois ans, sans jamais arrêter d’entrainer ses filles.

Elle recommence en 2022 et cette année Kaylee s’est classée pour le provincial où elle a terminé 3e dans la catégorie F64, et ensuite pour le national qui a eu lieu à Halifax en mai. « J’ai commencé le club pour partager ma passion avec les autres. C’est vraiment dur à expliquer la satisfaction que je ressens quand mes athlètes atteignent leurs buts. Je suis très investie dans le succès de mes athlètes. J’ai une approche très personnelle avec elles. J’aime le challenge que m’apporte la compréhension d’une athlète et d’adapter mes compétences selon leurs besoins. On est vraiment comme une petite famille. Être une femme coach qui coache des femmes, je crois, ça me donne l’avantage de créer ce lien. »

 

En plus d’être très impliquée dans son sport, Kaylee offre aussi des conseils en nutrition. Elle a pris la décision de poursuivre son éducation en nutrition à cause de ses expériences personnelles qui l’ont amenée à voir l’importance de bien se nourrir. « Pas seulement en tant qu’athlète, mais pour la santé générale. Dans le sport d’haltérophilie, il a des classes de poids. C’est-à-dire que quand tu compétitionnes dans un poids spécifique, tu dois peser ce montant spécifique. Les sports de poids peuvent être difficiles pour une jeune fille qui n’a pas exactement les bonnes ressources. »

 

Dans cette optique, Kaylee réalise qu’elle n’a pas toujours fait des choix santé pour arriver à atteindre le poids qu’il fallait lors des compétitions pendant ses premières années. Elle a suivi un régime très restrictif basé sur la réduction de calories à un niveau si bas qu’aujourd’hui encore elle se demande comment il a été possible de continuer ses entrainements durant ces années. « J’ai trouvé une coach en nutrition qui m’a vraiment éduquée sur l’importance de manger pour performer et m’a guidée quand je devais descendre mon poids pour des compétitions, mais de façon santé. C’est alors j’ai suivi mes cours pour devenir coach de nutrition afin de pouvoir montrer la même chose à mes clientes. Je travaille majoritairement avec des femmes qui cherchent à bâtir leur relation avec la nourriture, qui veulent apprendre à bien manger, perdre du poids sans grandes restrictions, manger pour la performance, pour bâtir du muscle, etc. Je démontre vraiment l’importance d’avoir une bonne nutrition balancée et l’importance de manger. »

 

Elle continuera ses entrainements à distance avec Naza Grant et le développement de ses autres athlètes dans son équipe de Kapuskasing. Elle vient aussi d’être sélectionnée comme l’une des gagnantes de l’Ontario Coaching Excellence Awards qui sera annoncé en septembre. Ce prix est la plus haute distinction accordée aux entraineurs de l’Ontario, tous sports et niveaux confondus, célébrant le rôle intégral que jouent les entraineurs au sein de leur équipe, de leur sport et de leur communauté.

 

 Photos : Joel Kingston Photography