Francine Laberge a choisi de revenir demeurer à Hearst
Après une trentaine d’années dans les régions de Windsor et Sudbury, Francine Laberge décide en 2021 de ramener sa famille dans son patelin natal. Ce retour au bercail relevait du manque d’appartenance qu’imposaient les grands centres urbains et du désir de se rapprocher de sa famille. « On ne s’était jamais vraiment impliqué dans la communauté, car on ne ressentait pas qu’on faisait partie d’aucun groupe », raconte Francine Laberge. « Ma famille était ici, ma mère, mon frère et mes sœurs, alors on a juste décidé de venir s’établir dans la région. » D’abord employée du Collège Boréal, dès son arrivée, en septembre dernier elle se joint à la fondation de l’Hôpital Notre-Dame en tant que directrice pour s’impliquer dans sa communauté et « espérer améliorer les soins de santé. »
Pour la directrice de la Fondation de l’Hôpital Notre-Dame, ce sont les gens qui la rendent le plus fière de sa communauté. Elle donne comme exemple la campagne de financement organisée pour acheter le CT scan de l’hôpital. « On peut vraiment être fiers de dire nous, notre petit village de 5000 personnes, on a réussi à relever ce défi en dedans d’un an », s’exprime-t-elle. « C’est fort. »
Un autre aspect qui fait le charme de la région, c’est le côté sécuritaire d’une petite communauté. Comparativement aux grands centres comme Windsor et Sudbury, Hearst se veut rassurant, selon son expérience. « C’est certain que ce n’est pas facile pour tout le monde de quitter un grand centre et de venir s’établir à Hearst, mais je crois que les avantages sont clairs maintenant : c’est sécuritaire », ditelle. « Tu n’as pas besoin de t’inquiéter. Moi j’ai élevé mes enfants à Windsor et Sudbury puis quand on restait au centre-ville à Sudbury ce n’était vraiment plus plaisant les dernières années, de laisser partir les enfants. Il y avait beaucoup de crimes. Ici à Hearst on est une communauté où tu peux laisser tes enfants marcher le soir. » Grâce à son poste en tant que directrice de la Fondation de l’Hôpital Notre-Dame, Mme Laberge reconnait cependant que ce qui manque le plus présentement pour l’épanouissement de sa ville, c’est le nombre de médecins et du personnel de santé. « On ne se mentira pas, il y a un manque de médecins », souligne-t-elle. À l’encontre cependant, à son avis, il ne manque pas grand-chose surtout du point de vue des commerces. Grâce à cette situation, la possibilité de contribuer à l’économie locale ne manque pas. « J’achète presque tout localement. Je suis restée dans des centres où magasiner offrait un peu plus de choix, mais en gros, tout ce dont j’ai besoin est ici », déclare-t-elle. « Il y a toujours un bon service et je pense que c’est l’une des choses qu’on oublie des fois : le service d’avant et après-vente que nos marchands nous offrent. »