le Lundi 2 décembre 2024
le Lundi 30 janvier 2023 13:48 | mis à jour le 19 août 2024 20:42 Actualités

TLR : mieux se préparer pour la phase 2

TLR : mieux se préparer pour la phase 2
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Après les nombreux problèmes survenus lors de la mise en place de la phase 1 du train léger sur rail (TLR), les élus locaux semblent être sur le qui-vive pour la phase 2.

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André Magny – IJL – Réseau.Presse – L’Orléanais

Après les nombreux problèmes survenus lors de la mise en place de la phase 1 du train léger sur rail (TLR), les élus locaux semblent être sur le qui-vive pour la phase 2.

Les commentaires suivants, recueillis auprès d’anciens étudiants de l’Université d’Ottawa, sont légion quand on commence à parler de leurs expériences avec le TLR :

« Il a des pannes quand il fait trop froid. »

« Il peut être coincé s’il y a trop de neige. »

« C’est un projet qui a coûté super cher. »

« En tant que capitale fédérale, Ottawa devait se doter d’une telle infrastructure, mais ce fut bien mal conçu. »

« Quoiqu’assez silencieux, on entendait, surtout l’hiver, que le train souffrait lorsqu’il tournait. »

On se rappellera que le partenariat bancal entre la Ville d’Ottawa et le Groupe de transport Rideau (GTR) a donné lieu à la publication d’un volumineux rapport en novembre 2022 par le juge-commissaire William Hourigan. Celui-ci a sévèrement critiqué la Ville et le consortium privé GTR pour leur gestion mutuelle dans ce dossier. Les bisbilles internes et les difficultés techniques ont entraîné de nombreuses contrariétés aux utilisateurs depuis la mise en service du TLR en 2019. Résultat, plus d’une centaine de recommandations se retrouvent dans le document de quelque 700 pages signé par M. Hourigan.

À l’heure où on parle maintenant de prolonger de 12 km la ligne de la Confédération vers l’est avec quatre nouvelles stations – Montréal, Jeanne-d’Arc, boulevard d’Orléans, place d’Orléans et Trim – que retient-on des péripéties de la phase 1 du côté des élus afin d’améliorer la suite des travaux, qui sont évalués présentement à quelque 5 milliards de dollars ?

D’entrée de jeu, bien qu’il se dise « excité » par la nouvelle phase du TLR, qui permettra selon le conseiller Matthew Luloff « des opportunités économiques pour Orléans », celui-ci estime que cette fois-ci, « il est impératif que ça fonctionne. Les gens ont tellement été déçus par la première phase, et je les comprends, le service était inacceptable. »

Dorénavant…

Autre point à améliorer selon le conseiller d’Orléans-Est-Cumberland : la communication. Alors que le conseil municipal d’Ottawa avait été tenu dans l’ignorance par l’ancien directeur de la Ville, Matthew Luloff salue au passage la nomination du conseiller Steve Desroches comme responsable du comité du train au sein du conseil municipal.

De plus, sa collègue Laura Dudas, conseillère d’Orléans-Ouest-Innes a tenu à préciser par courriel à L’Orléanais que, contrairement à la phase 1, la Ville d’Ottawa ne prendra pas « en charge la phase 2 du TLR tant que celui-ci n’a pas été entièrement testé, qu’il n’a pas satisfait à tous les critères de rendement et qu’il n’a pas démontré qu’il fonctionne de façon fiable en toutes saisons. » Depuis l’élection du nouveau maire Mark Sutcliffe, la Ville a adopté des critères d’essai plus stricts, ayant tiré des leçons des mésaventures des récentes années.  Selon Laura Dudas, « à ce jour, 23 examens de la phase 1 de la ligne de la Confédération ont été réalisés » dans le cadre de vérifications et d’études indépendantes.

Les conseillers Dudas et Luloff s’entendent pour dire que la nomination au sein d’OC Transpo d’un directeur de l’ingénierie et d’un nouveau chef de la sécurité devrait assurer une meilleure surveillance des travaux.

Au bureau de la députée fédérale d’Orléans, Marie-France Lalonde, bien que celle-ci fut dans l’impossibilité de nous accorder une entrevue, son adjointe Anick Tremblay a tenu à préciser qu’à la suite d’un webinaire qu’elle avait eu en janvier avec les gens de la Ville « tout semblait bien se passer pour la suite des choses ».

Les travaux de la phase 2 devraient être terminés vers la fin de 2024. D’ici là, comme l’explique Matthew Luloff, il faudra que les élus fassent en sorte de convaincre que c’est un bon projet. « C’est tellement important de reconstruire la confiance des gens. »

BP :

Les travaux de la phase 2 du train léger sur rail (TLR) devraient être terminés vers la fin de 2024. Crédit : Courtoisie du bureau de Matthew Luloff