L’Ontario fait face à sa pire pénurie d’enseignants depuis 15 ans, un manque qui affecte grandement les communautés francophones. Pour pallier ce manque de personnel, le gouvernement cible encore une fois l’immigration comme solution principale.
L’adjointe parlementaire à la ministre des Affaires franco-phone, Natalia Kusendova, soutient que le gouvernement provincial est engagé à offrir une éducation de langue française en Ontario. Selon elle, la jeunesse francophone doit avoir accès à un milieu d’apprentissage favorable qui leur permet d’apprendre et de réussir en français.
« La pénurie d’enseignants francophone, c’est quelque chose sur lequel on travaille avec la ministre Mulroney et le ministre Lecce », indique-t-elle. « Nous avons un nouveau programme pour lequel nous avons signé une entente avec le consulat général de France. »
Ce programme se résumerait à faire immigrer de nouveaux enseignants français, en Ontario, dès la fin de leurs études pour qu’ils puissent venir compléter un stage d’enseignement et ensuite espérer les convaincre à s’établir dans la province. Le gouvernement espère aussi pouvoir recruter un corps professoral francophone avec le programme des candidats à l’immigration.
Depuis plusieurs années, l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario fait pression sur le gouvernement provincial, pour augmenter le taux d’immigration francophone. L’AFO demande une hausse de 5 %. Un chiffre qui serait déjà comblé annuellement raconte madame Kusendova.
« En Ontario, nous sommes à cinq ou six pour cent en termes d’immigration francophone. C’est le taux du Canada qui traine un peu », dément-elle. « L’Ontario rencontre ces cibles de cinq ou six pour cent, mais on veut travailler avec le fédéral pour augmenter ce chiffre. »
Quant aux autres enjeux entourant la francophonie ontarienne, l’adjointe parlementaire remet de l’avant la modernisation de la loi sur les services en français (LSF).
« Nous avons modernisé la Loi sur les services en français pour la première fois en 35 ans », dit-elle. « C’est un enjeu significatif, car maintenant, l’offre active est explicitement mentionnée dans la loi. »
En plus de l’offre active, Mme Kusendova raconte que dorénavant chaque ministère devra produire un rapport annuel concernant leurs efforts pour combler les services en français dans leurs cabinets.