La caserne de pompiers de Hearst se trouve officiellement sous la gouverne de Jean-Michel Chabot qui est devenu chef pompier depuis le mois d’octobre. En poste depuis seulement quelques semaines, le nouveau chef pompier a plein d’idées et de projets en tête.
Lors de son embauche, il y a cinq ans, Jean-Michel se voyait assuré du poste de chef pompier à condition qu’il complète les formations nécessaires « Quand on m’a engagé, il y a cinq ans, c’était pour le poste à temps plein qui comprend d’être chef pompier et inspecteur des bâtiments », explique M. Chabot. « Le chef en poste a changé d’emploi, donc on a appointé un chef temporaire et puis on a créé le poste d’officier de prévention des incendies pour me donner un peu le pouvoir d’assister le chef et me donner le temps d’acquérir les formations nécessaires pour remplir officiellement le poste. »
Pour atteindre les objectifs de sa formation, le nouveau chef s’estime chanceux d’avoir pu suivre ses cours au Collège des pompiers de l’Ontario avant que l’établissement ferme ses portes en 2020. Le sapeur en chef se retrouve maintenant avec une équipe de 25 pompiers volontaires, un effectif légèrement sous le montant idéal. « La cible visée c’est une trentaine de personnes, mais ce n’est pas un chiffre fixe », indique-t-il. « On est toujours en recrutement. S’il y a des gens qui veulent commencer, puisqu’on est encore dans le début de la saison, ce serait un bon temps. »
Pour encourager le recrutement, le nouveau leadeur tente d’améliorer les bénéfices revenant aux pompiers volontaires. Il aimerait entre autres plus d’avantages sociaux pour son équipe, comme les inscriptions gratuites aux centres sportifs et de conditionnement physique, ainsi que des services de massothérapie et de chiropraticien.
L’initiative a pour objectif de faciliter le recrutement, mais également maintenir l’équipe de pompiers en bonne forme, ce qui est important compte tenu du nombre d’appels qui a augmenté cette année. « Je suis rendu à une quarantaine d’appels, en partie dus à des d’accidents, mais en début d’année on a eu beaucoup de feux de cuisine. On était encore isolé par la covid, donc les gens étaient plus à la maison. »
En comparaison, dit-il, il s’agit déjà presque du double d’appels ayant été reçus au courant des dernières années où la moyenne se situait entre 20 et 25.
À la suite d’un hiatus de deux ans, les services de prévention des incendies ont repris leurs habitudes des inspections résidentielles. La première semaine d’octobre, 238 résidences ont été inspectées. M. Chabot remarque que les résidences n’ont pas mis de côté l’entretien des dispositifs de sécurité, à quelques exceptions près. « Les mêmes problèmes communs qui reviennent tout le temps ce sont les fameux détecteurs de monoxyde de carbone. Tout le monde pense qu’il n’en faut qu’un dans le sous-sol, mais vraiment il devrait en avoir un sur chaque étage et puis il arrive ici et là qu’on trouve des détecteurs sans batteries. »
Une caserne ouverte au public et mise à jour
Le nouveau responsable de la caserne souhaite mettre en place un département plus interactif et transparent. Il invite les gens à venir à la rencontre des pompiers. Les mercredis en soirée, de 17 h à 19 h, sont réservés pour la population. « Si jamais vous voyez mon camion devant la caserne, les portes sont débarrées, venez nous voir », déclare-t-il. « Je suis là pour ouvrir le département le plus possible, pour que le public puisse venir avec leurs questions. »
Il prépare aussi des ateliers d’information destinés aux jeunes de La Limite, de onze à quinze ans, qui démontrent un intérêt et une curiosité envers la profession. Les participants pourront essayer les uniformes, comprendre le fonctionnement de l’équipement et apprendre les différents rôles du pompier.
De plus, un nouveau projet de loi provincial exige que d’ici 2026 tous les pompiers doivent être certifiés. Les nouveaux membres comme les plus expérimentés devront donc se procurer une preuve de certification. « On va essayer d’en faire le plus possible localement avec nos officiers qui sont instructeurs aussi, donc ils vont pouvoir donner les cours », indique le chef. « Cependant, il y a un examen pratique et écrit qui doit être supervisé par quelqu’un du Bureau du commissaire des incendies. On va devoir faire venir des instructeurs à quelques reprises. »
Aussi, une lueur d’espoir se pointe pour la caserne de pompiers de Hearst qui tente d’obtenir, depuis quelques années, un nouvel engin. « La loi NFPA exige que ton camion pompe primaire ne peut pas avoir plus de quinze ans de service. On devra donc s’en débarrasser en 2024, quand il aura ses quinze ans de service. Par la loi, on devra donc se procurer une nouvelle pompe. »