Le député provincial de Mushkegowuk-Baie James, Guy Bourgouin, déplore l’inactions du gouvernement ontarien face aux besoins criants des hôpitaux de la région. Selon lui, le gouvernement tarde à régler le dossier de l’Hôpital Notre-Dame de Hearst, qui demande un anesthésiste de plus.
La demande pour cet effectif supplémentaire a été faite conjointement avec Kapuskasing et Cochrane. Le porte-parole de l’opposition aux Affaires francophones dénonce le silence des conservateurs à ce sujet.
« On sait qu’on a juste un anesthésiste et que s’il arrive une urgence, il ne pourrait pas y avoir d’opération », indique-t-il. « Ils ont fait la demande un an et demi passé. »
En espérant faire avancer le dossier, M. Bourgouin affirme avoir directement livré une lettre de demande en main propre à la ministre responsable. Une demande qui demeure toujours sans réponse. Lors d’une réunion parlementaire, le député de Nouveau Parti démocratique a demandé une mise à jour du dossier. Le gouvernement dément avoir reçu de demande.
« Ils ont dit qu’ils n’étaient pas au courant de la lettre, mais je lui ai donné en main », soutient l’élu provincial. « La ministre n’était pas là, alors c’est son assistante qui a répondu du mieux qu’elle pouvait en racontant comment ils ont investi dans le système de santé, mais la question n’était pas dirigée vers ça. »
M. Bourgouin martèle le besoin de réponses tout comme le besoin d’effectifs, se disant frustré pour l’hôpital et pour la population de Hearst et des environs.
« J’ai l’intention de continuer à faire un suivi et je ne lâcherai pas le morceau », dit-il. « On mérite une réponse. »
Soins de longue durée à domicile
À la suite de l’adoption du projet de loi 7 de l’Ontario qui autorise la prise de certaines mesures sans le consentement des patients d’hôpitaux, comme le déménagement dans un foyer de soins dans une communauté éloignée, l’Hôpital Notre-Dame de Hearst a fait une demande d’exemption au gouvernement. L’Hôpital utilise présentement son deuxième étage comme établissement de soins de longue durée pour alléger la surcharge au Foyer des Pionniers.
« On sait que les soins de longue durée dans notre Foyer des Pionniers sont pleins à craquer », rappelle M. Bourgouin. « Oui il va y avoir d’autres lits qui vont s’ajouter, mais comme à Kapuskasing, ils ne sont pas bâtis. Ça va prendre un peu de temps. »
L’Hôpital a demandé à la province, afin de pouvoir desservir la population, d’être capable de conserver le deuxième étage de l’établissement comme foyer temporaire pour enlever de la pression sur le système.